Le nombre des Etats membres de l’Union européenne varie au fil du temps. Depuis le 31 janvier 2020, le Royaume Uni est le premier pays à avoir mis en oeuvre sa sortie de l’Union, tandis que d’autres pourraient bientôt prendre sa place. C’est ce qu’on appelle la politique d’Elargissement, qui façonne la communauté européenne depuis sa création en 1957. Quels sont les pays qui attendent aujourd’hui d’entrer dans l’UE et où en sont-ils de ce parcours ?
L’Albanie, la Macédoine, le Monténégro, la Serbie et la Turquie ont à ce jour reçu le statut officiel de « pays candidat à l’adhésion », tandis que la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo demeurent des « candidats potentiels ».
Leur niveau d’avancement se mesure au nombre des « chapitres » de l’acquis communautaire ouverts à la discussion. C’est-à-dire ? Les Etats qui souhaitent rejoindre l’UE doivent prouver que leur législation nationale est en ligne avec le cadre légal européen dans 35 secteurs différents, qui vont de l’éducation à la politique étrangère en passant par l’union douanière et la politique des transports.
De ces sept pays, potentiels nouveaux membres de l’UE, trois seulement ont entamé cette phase de négociation : la Turquie, la Serbie et le Monténégro. La Turquie a présenté sa candidature il y a plus de 30 ans, en 1987. Elle a obtenu le statut de pays candidat en 1999, mais les négociations, démarrées en 2005, n’ont pas beaucoup avancé. A peine 16 chapitres sur 35 ont été ouverts en près de 14 ans, un seul a été clôturé (car considéré conforme aux lois européennes), celui relatif à la science et à la recherche. Ce qui coince, entre autres, est la question de Chypre, l’île toujours divisée en deux républiques, dont une reconnue uniquement par la Turquie.
La Serbie a présenté sa candidature en 2009 et a obtenu le statut de candidat trois ans plus tard. Les négociations ont commencé en 2014 et, depuis, 18 chapitres ont été ouverts et deux clôturés (Science et recherche, Education et culture). Une autre discussion est également en cours à Bruxelles pour résoudre le noeud des relations entre la Serbie et son ancienne province du Kosovo, indépendante depuis 2008.
Le Monténégro, pays candidat depuis 2010, a entamé son processus de négociation avec l’UE en 2012. Depuis, pratiquement tous les chapitres ont été ouverts et trois clôturés (Science et recherche, Education et culture et Relations extérieures). C’est donc bien cette petite république balkanique qui pourrait être le prochain pays à rejoindre l’UE !
Qu’en est-il des autres Etats ?
Fin mars 2020, l’Albanie et la Macédoine du Nord ont reçu le feu vert du Conseil européen pour l’ouverture des négociations. Cette décision aurait dû être prise un an plus tôt (après la fin du contentieux entre Skopje et Athènes sur le nom de la Macédoine du Nord), mais la France a posé son véto. Elle refusait d’amorcer les négociations d’élargissement, qualifiant d’obsolètes des méthodes d’évaluation de la préparation d’un pays candidat. Plusieurs autres Etats membres avaient aussi émis de sérieux doutes sur cet élargissement. Finalement, en février 2020, la Commission européenne a publié une communication allant dans ce sens et posant les bases d’une possible réforme du processus d’adhésion. L’exécutif européen introduit notamment le principe de réversibilité de la procédure d’adhésion, avec la possibilité de suspendre ou d’arrêter les négociations. Egalement notifiés, des sanctions en cas de stagnation ou de recul dans la mise en oeuvre des réformes , un accent plus fort aux questions des droits de l’homme et de démocratie, ou encore un pilotage politique du processus plus soutenu (les états membres participeront eux mêmes davantage aux négociations). Suite à ce premier pas de la Commission, les négociations ont été ouvertes avec l’Albanie et la Macédoine du Nord. C’est maintenant au tour de la Commission européenne d’en préparer le cadre et c’est seulement ensuite que le très long processus de négociation pourra démarrer officiellement.
Enfin, le parcours de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo vers l’adhésion à l’UE vient de commencer. Sarajevo a présenté sa demande d’adhésion en 2016 et a complété en 2018 le questionnaire envoyé par la Commission européenne, une étape importante avant le début des négociations.
Pristina n’a pas encore présenté sa candidature officielle à l’adhésion et, au sein de l’UE, cinq pays ne reconnaisse pas l’indépendance de ce pays.
Immersion citoyenne sur l’Europe et l’Union européenne
Chaque sujet lancé par les participants en réponse à cette question et diffusé dans les vidéos de la série L’Europe c’est pas sorcier a fait l’objet d’un dossier qu’on vous livre ici. Vraiment intéressant !
Et vous, à Romain… vous auriez répondu quoi ?
L’Europe c’est pas sorcier est une opération transmedia, participative et intergénérationnelle sur l’Europe dédiée aux enfants, aux adolescents et jeunes adultes, aux parents et grands parents.
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