L’actu du 5 novembre 2021 /
La ville de Glasgow en Écosse est en ébullition. Du 31 octobre au 12 novembre, elle accueille la 26ème conférence de l’ONU sur le climat : la COP26. Pour l’Union européenne, pas question de se laisser impressionner par les 30 000 participants issus des quatre coins du monde : elle entend jouer un rôle de premier plan dans ces deux semaines de négociations.
La COP 26 : ça sert à quoi ?
Le principal objectif de cette conférence est de mettre en place les conditions permettant d’atteindre l’objectif fixé en 2015 par l’accord de Paris conclu lors de la COP 21. A savoir : limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, de préférence à 1,5°C.
Pour ce faire, chaque partie prenante (chaque pays ou groupe de pays, comme l’UE) doit revoir ses engagements climatiques à la hausse.
Et puis, l’autre grand enjeu de cette conférence internationale est que les économies les plus développées s’engagent à verser 100 milliards de dollars par an aux pays les plus affectés par le changement climatique, en Afrique ou en Asie du Sud par exemple.
Au lancement de la conférence, beaucoup de dirigeants avaient fait le déplacement et les annonces se sont multipliées : la Chine et la Russie se donnent pour objectif la neutralité carbone en 2060, l’Inde signe pour 2070. L’objectif de 2050 reste celui affiché par les plus ambitieux comme l’Union européenne ou les États Unis. En outre, 105 pays visent désormais une réduction de 30 % des émissions mondiales de méthane — un puissant gaz à effet de serre — au cours de la décennie. A noter également : une quarantaine de pays s’engagent à sortir du charbon dans les années 2030 (ou dans la décennie 2040 au plus tard). C’est le cas du Canada, de l’UE ou encore du Vietnam… mais pas des États Unis. Une abondance d’annonces donc, qui laissent peu à peu place aux négociations « techniques » pour rassembler l’ensemble des participants derrière une déclaration commune qui résumera les engagements pris à Glasgow.
Et l’UE dans tout ça ?
«L’Union européenne affichera à Glasgow le niveau d’ambition le plus élevé. Nous le faisons pour toutes les générations à venir. Nous le faisons pour notre planète. Et nous le faisons pour l’Europe.», a indiqué Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Si certains pays affichent individuellement des objectifs climatiques plus ambitieux, l’UE est en effet le groupe à avoir pris les engagements les plus élevés : réduire de 55 % les émissions nettes de gaz à effet de serre en 2030 (par rapport aux niveaux de 1990) et atteindre la neutralité en CO2 en 2050. L’Union européenne veut donc un rôle de moteur, de leader, parce que c’est aussi dans son intérêt.
Le bloc européen ne représente en effet que 9 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète et ne peut donc agir seul. Ursula von der Leyen et les dirigeants européens appellent donc le reste du monde à aligner leurs efforts pour permettre un véritable changement. Seule, l’Europe ne peut pas renverser la tendance du réchauffement climatique. Et puis, l’ambition de l’Union — le fameux Green deal — aura un coût. Cette transition écologique et énergétique nécessitera de profonds changements pour les entreprises européennes, de lourds investissements publics et impactera les citoyens. Or l’UE entend bien préserver la compétitivité de son économie en forçant ses principaux concurrents commerciaux : Etats Unis, Chine, Canada, etc à investir eux aussi dans la transformation de leurs sociétés.
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