Dans la vidéo « Une question essentielle », un jeune lycéen breton voudrait qu’il y ait des transports en commun partout en Europe.
A l’échelle mondiale, notre Vieux Continent fait partie des zones les plus développées. Toutefois, à regarder le territoire dans sa globalité, l’offre de transports en commun reste très limitée. A quand une Europe accessible partout, par tous ?
Pour ceux qui souhaitent partir à la découverte de nos pays voisins, les possibilités de voyage sont parfois multiples mais peuvent aussi être quasi nulles. Bien sûr, les zones urbaines sont plutôt bien servies en Europe. Mais à l’échelle du continent, c’est bien la campagne qui est la plus répandue. Et c’est là que le bât blesse. Là où il n’y a ni gare, ni ligne de bus, les familles n’ont pas d’alternative à la voiture personnelle, qu’elles en aient les moyens ou non.
C’est souvent du côté des derniers pays arrivés dans l’Union européenne que l’on trouve les plus grands écarts de ce point de vue là. Mais au delà des inégalités entre l’Est et l’Ouest du continent, les possibilités de transport en commun sont globalement manquantes. En Europe en 2016, les trains couvraient moins de 8 % des déplacements intérieurs. Dans des pays comme la Lituanie ou la Grèce, ils représentent à peine 1 % des modes de transports pour passagers. Même en France où le réseau est assez développé, un département comme l’Ardèche n’est desservi par aucune gare SNCF dédiée aux passagers (en 2019, la région a toutefois programmé la réouverture de trois gares dans les cinq ans). Les autocars constituent parfois une alternative car plus nombreux et moins chers que les trains. Pas de miracle toutefois, ils ne représentent que 9 % des transports internes en moyenne. Ce qui nous laisse à plus de 80 % seuls avec nos voitures individuelles.
Quelles solutions pour les jeunes Européens avides de découverte ?
Pour tenter de pallier ce manque, l’UE a mis en place depuis 1996 le Réseau Transeuropéen de Transport (RTE-T) pour réduire les écarts, les engorgements et créer une seule zone de transport européenne. Sur la période 2014-2020, son budget était de 24 milliards d’euros et pour la période 2021-2027, la Commission européenne propose un budget de 30 milliards d’euros, que d’autres fonds européens viennent compléter pour financer des projets de grande envergure.
Le RTE-T a par exemple permis de construire un nouvel axe ferroviaire entre Lyon et la frontière ukrainienne, en passant par l’Italie, la Slovénie et la Hongrie. Cette connexion entamée au début des années 2000 sera achevée en 2020 et permettra de réduire la durée des trajets et de désengorger les lignes existantes.
Du côté des pays bien dotés en infrastructures, une meilleure exploitation des petites lignes ou le développement des trains de nuit pourrait favoriser le voyage. C’est ce que propose notamment le groupe des Verts au Parlement européen. En France par exemple, de nombreuses lignes ne sont pas ou sont peu exploitées.
En résumé, si des leviers existent pour améliorer la situation, la route est encore longue pour que les Européens puissent voyager partout en Europe grâce aux transports en commun.
Immersion citoyenne sur l’Europe et l’Union européenne
Chaque sujet lancé par les participants en réponse à cette question et diffusé dans les vidéos de la série L’Europe c’est pas sorcier a fait l’objet d’un dossier qu’on vous livre ici. Vraiment intéressant !
Et vous, à Romain… vous auriez répondu quoi ?
L’Europe c’est pas sorcier est une opération transmedia, participative et intergénérationnelle sur l’Europe dédiée aux enfants, aux adolescents et jeunes adultes, aux parents et grands parents.
En mettant les internautes en immersion sur les sujets européens qui les intéressent, ce site est un des éléments de l’opération L’Europe c’est pas sorcier qui se décline aussi en une exposition, un mémento et des événements en régions.
C’est L’Union européenne expliquée à tous. Son histoire, les gens qui y vivent et qui la font, les traités, les institutions et leurs rôles, les chefs d’Etat et les commissaires, les ministres et les députés, les sujets de tous les jours et l’Europe de demain.
L’opération est produite à l’initiative de et par Graine d’Europe qui associe sa démarche de sensibilisation à l’Europe à la philosophie de l’émission « C’est pas sorcier » pour créer le concept « L’Europe c’est pas sorcier », en partenariat avec France Télévisions.