Dans la vidéo « Plus on est… » Jean-Marc souhaite partager la recherche dans le domaine de l’environnement.
Quels objectifs ?
Tout comme ses Etats membres, l’Union européenne a pris de nombreux engagement en matière environnementale, afin de lutter contre le réchauffement climatique. Outre la ratification de l’accord de Paris en 2015 (qui vise à contenir le réchauffement climatique nettement en-dessous de 2 °C), les 27 Etats membres et le Royaume Uni se sont également engagés auprès des Nations Unies à respecter la mise en œuvre d’un programme de 17 objectifs de développement durable (ODD) d’ici à l’horizon 2030. Parmi ses fameux ODD, on retrouve par exemple la nécessité de « prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions », celle de « garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable » ou encore de « bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation ».
Pour atteindre ces objectifs, la Commission a fixé dès 2016 comme « priorité fondamentale d’accélérer la transition vers une économie à faible intensité de carbone, résiliente face au changement climatique, efficace dans l’utilisation des ressources ». Plus ambitieux encore, le projet de Pacte vert (Green New Deal) inauguré début 2020 par la nouvelle Commission Von der Leyen propose d’amorcer « la transition vers la croissance verte ». Il annonce une loi-climat et un programme d’actions pour les 5 années du mandat dans l’objectif d’arriver d’ici à 2050 à la neutralité carbone de l’UE (autant de gaz à effet de serre absorbés que de gaz émis). Pour que ces défis deviennent réalité, la Commission insiste sur le rôle crucial de la recherche et de l’innovation, notamment dans les secteurs des transport, des batteries électroniques, du bâtiment, ou encore de l’hydrogène propre.
Quels outils ?
La politique de recherche et d’innovation européenne est donc centrale en matière de changement climatique. Elle est financée presque intégralement par le programme Horizon 2020, qui vise à accélérer la croissance d’une économie européenne sensée être « intelligente, durable et inclusive ». L’Union y consacre 80 milliards sur la période 2014-2020, dont 60 % sont impérativement attribués à des projets liés au développement durable, et 30 % rien que pour l’action climatique. L’un des engagements du Pacte vert consiste à faire passer ce chiffre à 35 % pour la prochaine période de financement.
D’autres fonds structurels ont également un rôle à jouer, tout comme la Banque européenne d’investissement, la BEI, qui finançait en 2017 pour 12,3 milliards de projets liés à l’adaptation au changement climatique en Europe et dans le monde.
Ces outils de financement européens viennent compléter les plans nationaux énergie-climat au niveau de chaque Etat-membre, qui se fixent et financent leurs propres objectifs.
Est-ce assez ?
Non, selon le Parlement européen et les lobbys de défense de l’environnement. Pour le financement du prochain programme Horizon Europe sur la période 2021-2027, encore en négociation entre les Etats membres, la Commission a proposé un budget total de 94,1 milliards d’euros, en augmentation par rapport au dernier exercice. La somme est jugée toutefois insuffisante par les eurodéputés, qui recommandent une enveloppe de 120 milliards d’euros.
De nouvelles actions pourraient également être prises en matière de finance verte, estiment cinq think-tanks européens qui ont rédigé une position commune et proposent plusieurs mesures à destination de l’exécutif bruxellois. La Commission légifère actuellement sur un règlement pour une finance durable, visant à imposer plus de transparence dans les financements publiques et privés d’actions allant à l’encontre du changement climatique. Ces cinq think-tank recommandent de surcroît, plus que d’augmenter la part financière allouée à la recherche pour le climat, de mettre en conformité toute sa politique financière, en interdisant aux financeurs comme la BEI, « de soutenir des projets d’innovations qui font émettre des gaz à effet de serre pour plusieurs décennies. »
Quel impact de la crise du Covid-19 ?
Alors que les discussions débutent autour du futur plan de relance des économies européennes, le monde de la recherche redoute les effets de la crise sur les ambitions environnementales de l’UE en la matière. Dans une tribune publiée dans la presse européenne, la Commissaire à l’innovation et à la recherche Maryia Gabriel tente d’apaiser leurs craintes. Elle y assure que la crise sanitaire ne doit pas faire oublier l’ambition fixée par l’UE de la neutralité carbone d’ici 2050, et propose de dédier 35 % du budget Horizon Europe à la recherche en matière de changement climatique. Elle ambitionne aussi de renforcer la constitution d’un espace européen de la recherche afin de faciliter les travaux entre chercheurs européens.
Photo © Shaun-Dakin_Unsplash
Immersion citoyenne sur l’Europe et l’Union européenne
Chaque sujet lancé par les participants en réponse à cette question et diffusé dans les vidéos de la série L’Europe c’est pas sorcier a fait l’objet d’un dossier qu’on vous livre ici. Vraiment intéressant !
Et vous, à Romain… vous auriez répondu quoi ?
L’Europe c’est pas sorcier est une opération transmedia, participative et intergénérationnelle sur l’Europe dédiée aux enfants, aux adolescents et jeunes adultes, aux parents et grands parents.
En mettant les internautes en immersion sur les sujets européens qui les intéressent, ce site est un des éléments de l’opération L’Europe c’est pas sorcier qui se décline aussi en une exposition, un mémento et des événements en régions.
C’est L’Union européenne expliquée à tous. Son histoire, les gens qui y vivent et qui la font, les traités, les institutions et leurs rôles, les chefs d’Etat et les commissaires, les ministres et les députés, les sujets de tous les jours et l’Europe de demain.
L’opération est produite à l’initiative de et par Graine d’Europe qui associe sa démarche de sensibilisation à l’Europe à la philosophie de l’émission « C’est pas sorcier » pour créer le concept « L’Europe c’est pas sorcier », en partenariat avec France Télévisions.