L’actu du 23 avril 2019 /
Devant les températures qui augmentent, chacun réfléchit à sa démarche personnelle pour limiter un tant soit peu les dégâts. Mais comment agir à notre échelle contre la pollution causée par les transports ? Au Parlement européen, en pleine ligne droite avant les élections du 26 mai prochain, les députés se sont pressés de voter les derniers textes qui marquent leurs efforts pour rendre le continent plus « vert ».
Si la qualité de l’air est effrayante dans vos villes, c’est en partie dû aux transports. A l’échelle de l’UE, ils représentent près de 30% des émissions totales de CO², principal gaz à effet de serre. Parmi ces flux, la mobilité routière est championne avec 72% des rejets. Les avions, bateaux ou trains se partagent le reste. Malheureusement, la pollution due aux véhicules fait partie des plus difficiles à endiguer. En 2017, les voitures neuves ont pollué davantage qu’en 2016, après avoir régulièrement réduit leurs émissions les années précédentes.
Après l’accord de Paris en 2015, qui fixe un objectif ambitieux, mais nécessaire, pour limiter les hausses de température, la Commission et le Parlement européen se sont engagés à maintes reprises dans la transition écologique. Mais produire des voitures qui polluent moins, voire plus du tout, n’apparaît pas si évident, en particulier pour les constructeurs automobiles.
En octobre 2018 par exemple, les chefs d’État ont dû se mettre d’accord sur un objectif de baisse des émissions pour les véhicules légers. L’Allemagne, qui compte une puissante industrie automobile, militait pour une réduction de 30% des rejets de CO², bien en dessous des 40% proposés par les députés. Les États et députés ont finalement trouvé un compromis. Les émissions des véhicules légers et camionnettes neuves devront être réduites de 37,5% d’ici à 2030. Cet accord, dont la procédure avait été entamée en novembre 2017, vient d’être finalisé et approuvé le 15 avril 2019. Si le changement ne sera pas visible à l’œil nu, il aura bien lieu à la fois dans les entreprises et dans nos garages.
Lors de la toute dernière séance plénière du mandat, les députés européens ont approuvé deux autres textes pour une mobilité plus verte. L’un sur les émissions des camions, qui devront baisser de 30% jusqu’en 2030, l’autre sur la part de véhicules propres dans les marchés publics. En France par exemple, d’ici à 2030, au moins 61% des bus et camions publics devront entrer dans la catégorie « véhicules propres », c’est-à-dire roulant aux carburants alternatifs (électricité, hydrogène, biocarburants, gaz naturel comprimé ou liquéfié). Dans cette liste figurent toutefois des carburants fossiles non renouvelables.
Les députés se sont félicités de ces votes de dernière minute, après des débats mouvementés. Une grande partie des acteurs concernés se sont dit satisfaits de ces avancées. D’autres aimeraient aller plus loin. « Les objectifs de réduction retenus de -15% en 2025 et -30% en 2030 par rapport à 2019, restent bien en deçà de la trajectoire nécessaire pour que le secteur contribue au respect de l’Accord de Paris, qui implique une réduction de ces émissions d’au moins 50% en 2030 », selon l’organisation française Réseau Action Climat.
Pas moins de trois textes ont été votés par les députés, ou approuvés officiellement par les États membres durant le mois d’avril, sur la pollution routière. D’autres efforts ont été faits pendant le mandat dans d’autres secteurs, comme l’interdiction des produits en plastique à usage unique, qui limitera à la fois la pollution causée par la fabrication, et celle due aux déchets ou résidus de plastique.
Et vous, quelle pollution voudriez-vous combattre avant tout avec les autres Européens ?
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