L’actu du 11 décembre 2019 /
À Bruxelles, le “Green Deal” est sur toutes les lèvres. C’est la “nouvelle stratégie de croissance” voulue par la présidente de la Commission européenne récemment élue. Ursula von der Leyen l’a présentée à la presse et au Parlement européen le 11 décembre.
L’écologie : une tendance de fond
La vague verte aux élections européennes donnait le ton dès le mois de mai. Il faudra maintenant composer avec de nombreux élus européens défenseurs de la cause écologique. Afin d’obtenir le soutien de ce nouveau parlement, Ursula von der Leyen a fait de nombreuses promesses pour faire de l’Europe un modèle dans le domaine de la protection du climat. Parmi les priorités affichées : un Plan vert à présenter et décliner dans les cent premiers jours de la nouvelle commission. Frans Timmermans, le Néerlandais vice-président de l’institution, sera directement en charge de la mise en place du programme de transition écologique.
Priorité au vert
Les premiers contours du Plan vert ont été révélés en grande pompe ce 11 décembre. La Commission prévoit un calendrier de mesures échelonnées sur les mois et années à venir pour encadrer ses ambitions écologiques pour l’Union. Au programme : diminution de 50 à 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 (par rapport à 1990), neutralité climatique pour 2050, taxation du secteur aérien dont les émissions sont particulièrement polluantes (sans toutefois aller jusqu’à proposer un taxe sur le kérosène), financement de la transition énergétique des régions encore dépendantes au charbon, etc.
Alimentation, forêts, industrie, agriculture, logement, mobilité, énergie, transports… le projet touche un très grand nombre de secteurs. C’est bien là toute l’originalité de la manœuvre. La lutte contre le dérèglement climatique ne fait pas l’objet d’une mesure unique mais pousse à revoir l’ensemble des politiques de la Commission européenne.
Faire face aux sceptiques
L’ambition de la nouvelle Commission ne convainc pas tout le monde. Les objectifs de baisse des émissions pour 2030 déçoivent par exemple les élus écologistes et les ONG environnementales qui poussent pour 65 % de réduction des gaz à effet de serre d’ici à 2030.
De l’autre côté du spectre, la Commission doit aussi tenir compte des réticences de certains États, notamment à l’est de l’Europe. Leur transition énergétique risque d’être coûteuse, notamment pour sortir du tout-charbon. Ils réclament une enveloppe budgétaire suffisante.
Autre inconnue, le budget européen. Beaucoup des propositions qui seront déclinées par la nouvelle Commission européenne nécessiteront des financements nouveaux et des investissements publics conséquents. Or les institutions européennes n’arrivent pour l’instant pas à se mettre d’accord sur le budget de l’Union pour les sept prochaines années. Il faut dire que ce dernier souffrira du départ d’un gros contributeur : le Royaume-Uni.
Le chantier reste donc immense pour Ursula von der Leyen. Les propositions concrètes seront présentées aux États membres et au Parlement dès le début 2020 et pendant les deux prochaines années.
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